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C’était au début de l’automne. Je venais de d’entrer à la fac. Nouvelle ville, nouveaux amis… Je pensais qu’il était temps pour moi de changer de tête. En effet, j’avais eu les cheveux longs depuis mon enfance, et j’estimais que j’avais eu mon compte pour ce qui était de l’entretien. Maintenant que j’avais intégré les études supérieures, je n’avais plus le temps de passer trois-quarts d’heure chaque matin pour les laver et les sécher. Comme je ne souhaitais pas, néanmoins, une transformation trop radicale, j’avais pris la décision d’opter un carré long (au niveau des épaules). Je décrochais le téléphone, et, bien décidée à franchir le pas, pris donc rendez-vous chez un des salons de coiffure de la ville.

Jeudi matin. Me dirigeant d’un pas leste et le coeur battant d’appréhension vers le salon de coiffure, j’admirais dans les vitrines les reflets du soleil matinal qui tissaient dans mes cheveux blonds des fils dorés. Parvenue à mon but, je poussais la porte et me dirigeais vers le comptoir d’acceuil. Une jeune fille, qui ne semblait pas être beaucoup plus vieille que moi me tendit la main et demanda en souriant : "Vous devez être Céline ?, Bienvenue dans mon salon. Vous pouvez m’appeller Eva." Elle m’indiqua un bac à shampoing, et aussitôt assise, commença à officier. "Je vous ai reconnue car vous êtes mon premier rendez-vous de la journée… Félicitations, vos cheveux sont très bien entretenus." Elle me soûla tellement de paroles que je me retrouvais face au miroir avec les cheveux faîchement shampoinnés et essorés sans même m’en apercevoir. "j’espère que vous ne voulez pas juste les épointer, je trouve cela tellement ennuyeux… La plupart de mes clientes qui ont les cheveux aussi longs que les votres prétendent n’être pas prêtes à franchir le cap…" "Non, je viens justement pour un carré…" "Excellent, vous avez le visage long et fin, cela vous ira très bien ! Je suppose que vous voulez un carré classique ?" "Oui, tout ce qu’il y a de plus classique." "Alors, il vous faudra aussi effectuer une coloration, votre couleur naturelle ne semble pas appropriée à cette coupe…" "C’est à dire que…" "Je pense que le noir corbeau ou une teinte de roux un peu sombre vous ira à merveille… Avec un teint pâle comme le votre, il faut du contraste !" "Mais…" "D’autant plus qu’un beau noir fera ressortir vos yeux bleus… Suivez-moi." Tandis que nous nous dirigions vers le bac à teinture, je tentais de lui faire entendre raison. Elle rétorqua : "Je vois que vous êtes un peu réticente, mais vous verrez, çà vous ira très bien." Avant que je ne puisse dire mot, elle commençait déjà à appliquer une espèce de pâte odorante de couleur sombre. "Le noir s’assortira parfaitement avec votre peau claire, je vous assure que vous ne le regretterez pas… Je suis certaine que vous ferez une brune magnifique." C’est alors que le téléphone sonna. elle s’excusa, et me laissa donc seule au bac, la teinture effectuant perniceusement son action, tandis que je restais transie de mes expectatives et de mes craintes.

Une quinzaine de minutes plus tard, elle réapparut et s’excusa à nouveau pour la longueur de son absence. M’assenant un nouveau flot de paroles, elle me rinça les cheveux et me conduisit à nouveau devant le miroir. Brandissant ses ciseaux, elle annonça : "Dernière chance avant le point de non-retour. Je compte jusqu’à trois… 1,2,… 3 !" Et, sans autre forme de procès, poussa ma tête en avant, jusqu’à que mon menton vienne se loger entre mes seins, je sentis qu’elle prenait ma chevelure dans une main, et l’instant d’après, une masse noire et humide m’entravait le regard. Je relevai les yeux, un peu choquée de voir à quel point un simple coup de ciseaux pouvaient changer l’anatomie d’un visage. Quelques instants plus tôt, j’étais une blonde aux cheveux longs, et voici que le miroir me renvoyait l’image d’une brune au cheveux flottant librement au dessus des épaules, coupés en un carré mal taillé qui plongait vers l’avant. Eva tenait en souriant les trente centimètres de cheveux qui couraient quelques instants plus tôt le long de mon dos. Elle les lâcha et ils vinrent s’éparpiller sur le sol du salon. J’étais horrifiée.

Décidée à ne me laisser aucun répis, Eva lança : "Pas de regret ?… Bien. Nous allons passer à la seconde partie de la coupe." Elle sépara mes cheveux en trois parties, au niveau du front et de chaque côté de la tête, qu’elle revela vers le haut de mon crâne grâce à des pinces, laissant libre la partie basse (tout ce qui se situait en dessous des oreilles). "Pour que le brushing soit plus facile, je vais utiliser la technique de l’undercut. Comme vous avez les cheveux épais, cela ne posera aucun problème. En plus cela allègera la masse capillaire, et vous aurez un beau mouvement naturel." J’entendis alors un bruit suspect : un "click" suivi d’un bourdonnement sourd. Avant même que je comprenne que ce bruit venait d’une tondeuse, je sentis de l’air frais sur ma nuque. Je sus alors que le mal était fait… Eva etait en train me tondre la nuque… J’aurais dû être folle de rage, quitter en courant le salon, j’aurais pu aller faire rattraper le massacre dans un autre salon, mais une sorte d’excitation étrange était en train de s’emparer de moi. Perdue pour perdue, je capitulais. Tandis que je me laissait aller aux vibrations de la tondeuse, tout un monde de sentations nouvelles s’ouvrait à moi. Je sentais une moiteur s’imposer entre mes jambes et dans un instant de lucidité, je pris conscience que j’étais excitée par l’expérience. Après un laps de temps qui me parut une éternité, Eva posa la tondeuse.

Je touchais ma nuque avec appréhension pendant qu’elle éteignait la tondeuse, n’y touvant, comme je m’y attendais, qu’un fin duvet. Alors que j’explorais l’ampleur des dégats, la moiteur de mon sexe ne cessait d’empirer. Elle reprit les ciseaux et s’attaqua à la partie haute de ma chevelure, procédant par couches successives et retirant encore une dizaine de centimètres du côté gauche, puis du côté droit de ma tête. "Je pense qu’en faisant plonger légèrement votre carré vers l’avant de la tête, et en coupant les mêches de devant au niveau de la bouche ceci encadrera joliement votre visage…" C’était évidement beaucoup plus court que ce que j’avais prévu, mais au point où j’en étais, çà ne changerait pas grand chose… Je regardais avec effarement mes cheveux redevenir longs à chaque fois qu’Eva retirait des mêches de la pince, pour être ensuite impitoyablement réduits à néant par les coups de ciseaux rapides. Tournant la tête légèrement alors qu’Eva finissait le côté droit, je vis dans un mélange d’effroi et d’extase que la coupe laissait quasiment toute ma nuque à découvert, l’avant atteignant à peine mes lèvres et l’arrière arrivant au niveau des yeux. Hélas, je ne n’étais pas encore au bout de mes surprises… J’allais comprendre à quoi servait le clip que j’avais sur le front. Lorsque Eva eût fini la partie droite, elle ôta également la pince frontale en disant: "Mon moment préféré !" Elle ramena les cheveux non coupé vers l’avant et je vis ses ciseaux se rapprocher dangereusement de mon front, disparaissant finalement de mon champ de vision. Comme elle s’était placée devant moi pour plus de commodité, je ne pouvais pas suivre non plus dans le miroir le sort qu’elle était en train de infliger à ce qui restait de ma chevelure, qu’on aurait pu qualifier de "glorieuse" il n’y a pas si longtemps. J’entendis le "Shhrickk’ significatif des ciseaux en action au niveau de ma tempe gauche. Mon corps se figea soudainement. Je me dis en mon for intérieur : "Non, ce n’est pas possible, elle ne peut pas faire -CA- sans me demander mon avis !" Ses ciseaux couraient sur mon front. Je baissais les yeux, pour découvrir la pile cheveux fraîchement coupés qui s’amoncelait sur mes genoux. Quand elle se retira, une épaisse frange me couvrait la partie supérieure du visage, d’une oreille à l’autre, cachant entièrement mes sourcils. "Et voilà, c’est fini", dit-elle d’un air satisfait.

Vint alors la phase de séchage. Elle me fit un brushing, essayant de donner un maximum de volume à mes cheveux et s’ingéniant à rentrer les pointes vers l’intérieur, ce qui eu pour effet de raccourcir encore ce qui restait de ma chevelure. Lorsque le bruit assourdissant du séchoir cessa, j’avais du mal à reconnaître la jeune fille qui me dévisageait, abasourdie, de l’autre côté du miroir. Elle avait une chevelure noir de jais, coupée court au niveau des oreilles, et arborait une épaisse frange qui lui mangeait le visage, accentuant le bleu de son regard interrogateur. J’essayais de plaquer celle-ci en arrière, mais les cheveux se remettaient inexorablement en place. Je serais désomais comdamnée à porter un serre-tête pour dégager mon front. J’inspectais ma nuque et tentait rammener mes cheveux derrière les oreilles, m’apercevant qu’ils étaient si courts qu’ils revenaient instantanément me balayer le visage. La voix d’Eva me sortit de ma rêverie : "Cà vous plait ?" "C’est à dire que…" "Ce n’est pas tout à fait ce que vouliez ?", me coupa-t-elle. "En effet." "Quand vous êtes entrée je savais que c’était ce qui vous fallait… Cà m’arrive, avec certaines clientes. Je ne vous aurais pas laissée ressortir sans cette coupe." Je ne savais que répondre. "Ecoutez, je vois que vous n’êtes pas satisfaite. Vous avez les oreilles percées ?" "Non." Je n’avais jamais trouvé le courage de me faire percer les oreilles. "C’est le moment ou jamais, qu’en pensez-vous ? Laissezz-moi vous faire cadeau du piercing et du maquillage." "…"

Moins d’une demi heure plus tard, des grandes créoles dorées pendaient à mes oreilles, et moi qui ne maquillait jamais, sinon très légèrement, j’avais maintenant les yeux charbonneux et la bouche rouge sombre. La transformation était totale. J’étais entrée dans le salon jeune fille, et j’allais en ressortir femme. Ma culotte était toute mouillée de l’extase de la transformation. Eva me fit lever, époussetta ma nuque, et retira la cape d’un geste rapide, ce qui me permis de me rappeller que je portais une robe légère et fleurie, qui tout d’un coup, jurait terriblement avec ma nouvelle tête. Eva avait du s’en rendre compte également, puisqu’elle me dit : "Je ne peux pas vous laisser partir habillée comme çà, ne bougez pas." Elle disparut dans l’arrière-boutique, pour en ressortir aussitôt avec une robe en cuir. "Nous devons faire la même taille, je vous la prête, elle sort du pressing." Si on m’avait annoncé quelques heures plus tôt que j’allais mettre aujourd’hui ce genre de vêtements, je ne l’aurais pas cru. "Mais je ne peux pas accepter…" "Si si, j’insiste, vous me la rendrez lorsque vous aurez renouvellé votre garde-robe."

Lorsque je franchis la porte du salon de coiffure, je me sentais une femme nouvelle, mais je ne savais encore ce qui m’attendait…

A SUIVRE.

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